C’est Noël, il est temps de se faire plaisir, en live ou tout simplement la caméra off ! Et comme c’est cadeau, vous pourrez vous servir de ces zones érogènes toute l’année afin d’en profiter au maximum.

Le monde de la sexualité est une découverte sans fin que l’on aime explorer en profondeur. Comme l’éducation sexuelle ne se fait pas à l’école (enfin pas avec ses professeurs normalement !), il est temps de démystifier les zones érogènes pour savoir où les trouver et comment en jouer pour se faire plaisir. Prêt-e ?

 

Zones érogènes : jouissance garantie ?

Si vous pensiez qu’en titillant une de vos zones érogènes, vous alliez avoir un puissant orgasme à coup sûr et à chaque fois, non. Enlevez-vous cette idée de la tête. Comme toute bonne chose, un orgasme ça se mérite, il n’y a pas de recette miracle. On aimerait bien hein, mais non.

Vous êtes déçu-e, ça se comprend mais c’est comme ça. La raison ? Parce qu’on est tous unique et les choses qui nous excitent varient d’une personne à l’autre, et ne marchent pas à tous les coups non plus. Cela peut dépendre de l’humeur, de l’environnement, du partenaire etc etc…

Alors à quoi servent donc ces zones érogènes ? Où les trouver ? Comment les stimuler ? On vous dit tout.

 

Qu’est-ce qu’une zone érogène ?

« Une zone érogène c’est une partie du corps qui, quand elle est stimulée, caressée, embrassée, peut amener des sensations de plaisir et provoquer une excitation sexuelle, voire un orgasme ! »

Pour faire simple, on peut classer les zones érogènes en deux catégories : les primaires et les secondaires.

 

Deux types de zones érogènes

Les zones érogènes primaires sont liées directement à la reproduction et aux organes génitaux. Oui cela fait un peu primal dit comme ça mais je suis factuelle, que voulez-vous. Donc pénis, vagin et clitoris, vous l’aurez compris. Lorsque vous stimulez le clitoris, vous pourrez observer ce fameux réflexe de lordose, qui vous fait cambrer en arrière et qui a pour avantage de faire ressortir fesses et vulve. Pratique pour la pénétration. Ce réflexe se retrouve chez les mammifères mais nous, nous n’en avons plus besoin, mais la Nature a conservé notre clitoris pour prendre toujours un peu plus de plaisir (d’où son importance quand même !).

Les zones érogènes secondaires sont celles qui varient en fonction de chacun, vous l’aurez donc compris. Et c’est là que ça se complique et que plus rien n’est garanti ! Vous pouvez être excité-e par des caresses dans le dos, le cou, les fesses, un léchage de pied ou des choses encore bien plus insolites.

Ce qui est sûr, c’est que en gros, il y a quand même des trucs qui prédisposent une zone à devenir érogène : le type de tissu (apparemment le tissu muco-cutané c’est le top ! ), la densité d’innervation et la capacité d’éveil cortical. Ca c’est pour la partie physiologique.

Pour le reste, ce sera la somme de nos expériences, agréables et non agréables qui feront d’une zone une zone plus sensible qu’une autre. L’éducation aussi joue un rôle important. Par exemple, si on vous a répété toute votre jeunesse que tel acte ou tel endroit est sale et dégoûtant, vous aurez du mal à apprécier si on vient vous la titiller (ex : la sodomie).

Du coup, vous comprenez l’absurdité de faire une liste de zones érogènes, vu qu’elles sont propres à chacun. Pour vous dire à quel point l’apprentissage sexuel est important : pour quelqu’un qui n’a aucun apprentissage sexuel, même les zones érogènes primaires, donc le pénis, le clitoris, et ben elles ne feront aucun effet. Tout ça est relié à notre petit cerveau !

 

Zones érogènes : une stimulation cérébrale avant tout

On parle ici de « carotte cérébrale » ou de système de récompense. En ultra schématisant, le système de récompense, c’est le fait que le cerveau, pour telle ou telle action, sécrète des hormones de bien être, du coup on a hyper envie de refaire le truc pour avoir la récompense !

Donc si vous aimez une stimulation ou une sensation faite de telle manière, vous allez chercher à reproduire l’effet. Surtout si ça libère plein d’hormones qui chatouillent notre cerveau. Ce qui explique donc que nous faibles êtres soumis au plaisir de la chaire, en fonction de nos expériences et apprentissages sexuels, on va déterminer nos zones érogènes les plus sensibles. Du coup, par l’apprentissage, n’importe quelle zone du corps peut devenir extrêmement érogène ! Après, si par exemple bébé on nous massait hyper souvent les pieds, et que c’était associé à une sensation agréable, cette zone peut devenir extrêmement érogène une fois grands. Vous voyez l’idée ?

Pour conclure sur les zones érogènes secondaires, on peut dire qu’elles sont liées à la sensation d’excitation et d’agréabilité, et non à la reproduction pure et simple. On peut donc en avoir beaucoup comme peu.

 

Zones érogènes : et quand ça marche pas ?

Nous parlerons ici de disponibilité. Pour faire simple, comme je le disais plus haut, d’humeur. Car même votre zone érogène la plus sensible ne réagira pas si vous n’êtes pas d’humeur à la bagatelle. Le plaisir demande qu’on lui accorde de l’attention, de la présence. Il demande d’être connecté à l’instant, aux sensations, et d’avoir le cerveau disponible !

Alors si on ne peut pas dire à coup sûr ce qui va vous faire avoir l’orgasme de votre vie, on peut cependant commencer une liste de ce qui peut plomber l’ambiance à tous les coups. Et la liste est non exhaustive !! Évitez donc les préoccupations, le jugement sur soi (et forcément sur l’autre), la culpabilité, la honte, les questions existentielles, un handicap, …

 

Donc pour en finir avec ce chapitre, comme je vous le disais, il n’y a pas de recette miracle mais trouver ses zones érogènes, c’est avant tout une recherche d’aventure, une connaissance de soi, qu’on peut aider avec la main ou des sextoys, avec ou sans caméra. Et si vous arrivez assez bien à vous connaître, vous découvrirez que tout votre corps peut devenir une zone érogène. Voilà c’est cadeau !